L'exposition « Chefs-d'œuvre de l'art du Kazakhstan » se poursuit à la Galerie d'État Tretiakov, l'un des événements clés des Journées de la culture du Kazakhstan en Russie. L'exposition est organisée par le ministère de la Culture et de l'Information de la République du Kazakhstan et a déjà suscité un grand intérêt auprès du public.

La rédaction de Qazaq Culture a recueilli les commentaires de représentants du Musée national des arts Abylkhan Kasteev et de la Galerie Tretiakov afin de comprendre ce qui rend ce projet si spécial pour les deux parties.

Pour le Kazakhstan, la participation à un projet d'exposition d'une telle envergure n'est pas seulement un événement culturel, mais une étape importante dans le renforcement de l'image internationale du pays en tant que centre de l'art eurasien contemporain. C'est une démonstration de la maturité de l'école nationale, qui ne se limite pas aux cadres ethnographiques, mais entre activement en dialogue avec les tendances artistiques mondiales.

Pour la partie russe, l'exposition a été l'occasion de porter un regard nouveau sur l'histoire des beaux-arts du Kazakhstan, en tant que partie d'un espace culturel commun où tradition et innovation se développent dans une unité naturelle. Un tel échange renforce non seulement les liens professionnels entre les musées, mais élargit également la compréhension des influences culturelles mutuelles, façonnant ainsi une nouvelle perception de la région dans son ensemble.

Selon Tatiana Goubanova, travailleuse culturelle émérite de Russie, l'exposition ne se contente pas de présenter aux spectateurs la peinture du Kazakhstan, mais façonne également une image globale du pays dans la perception d'un large public.

L'exposition se poursuivra jusqu'au 23 novembre. Les visiteurs ont pu découvrir 43 œuvres de peinture et de sculpture issues de la collection du Musée national des arts de la République du Kazakhstan Abylkhan Kasteev, la plus grande collection d'art du pays.

L'exposition est complétée par 17 tableaux et 11 sculptures provenant des fonds de la Galerie Tretiakov elle-même, ce qui crée une occasion rare de voir un dialogue créatif entre deux écoles artistiques, kazakhe et russe.

« Pour nous, il ne s'agit pas simplement d'une exposition, mais d'une chronique artistique du pays », souligne-t-on au Musée national des arts Kasteev.

« Chaque œuvre est le reflet des recherches spirituelles, de la philosophie et des orientations esthétiques de notre société. À travers la peinture des artistes, on peut lire l'histoire de la formation de la nation et de son code culturel », souligne la commissaire de l'exposition, Ekaterina Reznikova.

La place centrale de l'exposition est occupée par l'œuvre d'Abylkhan Kasteev, l'un des premiers artistes professionnels du Kazakhstan, qui a donné son nom au principal musée du pays. Ses toiles, remplies d'un amour sincère pour sa terre natale et sa culture nomade, incarnent l'harmonie entre l'homme et la nature.

L'exposition révèle l'évolution de l'école nationale de peinture, des traditions de Nikolaï Khludov, qui a influencé la formation de la première école kazakhe, aux œuvres marquantes d'Aïcha Galimbaïeva, de Gulfaïrus Ismaïlova, de Kanafiia Teljanov et de Sabour Mambeïev, dans lesquelles la tradition réaliste russe se combine organiquement avec les thèmes nationaux.

« Nous voyons comment, à chaque décennie, l'art du Kazakhstan est resté fidèle à ses racines, tout en acquérant de nouvelles significations et de nouvelles formes », souligne-t-on au musée Kasteev.

Il convient de noter qu'il s'agit d'un chemin de maturation de la conscience nationale et de la liberté artistique.

Cependant, le développement de l'art kazakh n'est pas resté figé à la génération des maîtres du milieu du XXe siècle. Après la formation d'une base professionnelle solide dans les années 1950, les artistes de la nouvelle génération ont commencé à chercher leurs propres voies d'expression, plus libres, plus philosophiques et plus expérimentales.

Des années 1960 aux années 1980, l'art du Kazakhstan s'est développé rapidement, ouvrant de nouvelles facettes du langage figuratif. Tokbolat Togousbaïev, Chaïmardan Sariïev, Kamil Moullachev et Erbolat Tolepbaï ont apporté à la peinture une profondeur philosophique et des innovations plastiques, alliant les traditions aux tendances artistiques mondiales.

C'est cette complexité et cette expressivité de l'art kazakh qui ont été particulièrement soulignées à la Galerie Tretiakov.

Tatiana Goubanova, spécialiste en chef du département des expositions étrangères, travailleuse culturelle émérite de Russie et lauréate du prix P.M. Tretiakov, a souligné que l'exposition n'était pas seulement un événement culturel, mais une véritable découverte pour le public moscovite.

« Les paysages de Sergueï Kalmykov et d'Abylkhan Kasteev, les toiles de Sabour Mambeïev et de Kanafiia Teljanov attirent particulièrement l'attention des spectateurs. Pour de nombreux visiteurs, la découverte de ces artistes est une véritable révélation. La décision de combiner les œuvres des collections des deux musées s'est avérée très judicieuse, les spectateurs l'ont ressenti et l'ont beaucoup appréciée », a déclaré Goubanova.

Selon l'experte, plus de mille personnes ont visité l'exposition au cours des dix premiers jours seulement. L'œuvre de Sabour Mambeïev, « Dans ma ville », dans laquelle on ressent un amour sincère pour la terre natale et la poésie du quotidien, lui a été particulièrement chère.

« Cette exposition ne se contente pas de montrer la richesse des thèmes et des solutions artistiques, elle contribue également à façonner une image globale du Kazakhstan en tant que pays aux racines culturelles profondes, à la liberté intérieure et à l'empreinte artistique unique. Nous espérons sincèrement que la coopération entre nos musées se poursuivra », a déclaré Tatiana Goubanova.

Il convient de noter que l'exposition s'est intégrée de manière organique à la collection permanente d'art soviétique de la Galerie Tretiakov et est déjà devenue un point d'attraction pour les amateurs de peinture et les professionnels du monde de l'art.

L'exposition « Chefs-d'œuvre de l'art du Kazakhstan » se poursuivra jusqu'à la fin du mois de novembre, offrant aux Moscovites et aux visiteurs de la capitale une occasion rare de découvrir la richesse et la profondeur de l'art kazakh, vivant, moderne et étroitement lié à ses traditions.