Que se passe-t-il lorsqu'on allie traditions et marketing, cuisine nationale et esthétique, et beshbarmak à la livraison rapide ? L'histoire d'une Kazakhe qui ne se contente pas de cuisiner de la viande, mais recrée la culture, montre que le beshbarmak est bien plus qu'un simple aliment. C'est un pont entre les générations, une fierté familiale et une marque au sens profond.
Le goût national — pas pour le buzz
Asemgul Kabeldinova enseigne depuis plusieurs années la cuisine de délicieux plats nationaux, et confie avoir appris aux participants du projet à cuisiner eux-mêmes des kazy et des shuzhyk.
— Je ne romps pas avec les traditions, mais je n'ignore pas non plus les réalités du moment. Mon rôle est de parler de la cuisine nationale d'une manière compréhensible et proche du public d'aujourd'hui, — explique l'entrepreneuse.
Son arsenal comprend :
• Instagram et TikTok — comme plateformes de promotion de la cuisine kazakhe ;
• des ateliers uniques alliant costumes nationaux et traditions de service de la viande ;
• philosophie : les kazy et les shuzhyk ne sont pas seulement de la nourriture, mais un symbole d'amour, d'attention et de respect au sein de la famille.
L'acheteur se soucie du goût, de l'emballage, de l'esthétique et de l'histoire. C'est ce qu'elle essaie de combiner dans un seul produit.
- Nous ne pouvons pas changer le temps, mais nous pouvons adapter les traditions à son rythme, - dit-elle. - Notre mission est de faire en sorte que le plat national conserve son sens et prenne une forme adaptée au consommateur moderne.

Asemgul elle-même admet qu'il ne s'agit pas seulement d'une activité commerciale. Il s'agit d'un système qui transmet le goût de la cuisine nationale dans un format moderne, - dit-elle. Une nouvelle étape est le lancement d'une gamme de produits semi-finis à base de produits halal :
• viande déjà cuite et portionnée,
• pâte prête à l'emploi,
• sauce aromatique à base de bouillon.
C'est ainsi qu'est né un produit facile à préparer à la maison en 15 à 20 minutes. Le format « Kazakh Grill Bar » est rapide, savoureux et authentique.
C'est une solution pour ceux qui :
• ne savent pas cuisiner la viande,
• sont fatigués au travail,
• ne savent pas par quelle partie de la carcasse commencer.
— Nous voulons que le beshbarmak soit non seulement abordable, mais aussi esthétique. Avec amour — pour la famille, — note-t-elle.
De la cuisine aux codes culturels
— Au tout début, c'était difficile. Mon mari et moi avons démarré sans équipe, sans système préétabli. Nous travaillions ensemble : de l'abattage du bétail au lavage des sols. Nous dormions 4 à 5 heures. Mais c'est ce qui nous a rendus plus forts, — se souvient l'entrepreneuse.

Le projet est devenu une affaire de famille. Le mari est l'initiateur, la femme est l'inspiratrice et une partenaire à part entière.

Beshbarmak est une marque
— Nous avons tort de considérer le beshbarmak comme un simple plat traditionnel. C'est une marque, comme les pâtes pour les Italiens ou le kimchi pour les Coréens, — explique Asemgul.

Son approche :
• proposer le beshbarmak comme un service ;
• le présenter dans un visuel moderne ;
• l'accompagner d'histoire et de valeurs grâce à des master classes et des supports de communication ;
• créer un lien émotionnel : ne pas se contenter de vendre, mais de faire ressentir.
— Nous ne vendons pas seulement un produit. Nous transmettons une culture, — assure-t-elle. — Par conséquent, le beshbarmak n'est pas seulement un goût, c'est une fierté, c'est un symbole. C'est quelque chose qui ne reste pas sur l'étagère, il vit dans le cœur.

Recette détaillée
Pour préserver le goût et simplifier le processus, ils proposent trois éléments prêts à l'emploi :
1. Pâte — roulée à la main, coupée, conservée au frais.
2. Viande — précuite à feu doux, divisée selon les règles traditionnelles.
3. Sauce — à base de bouillon, avec oignons et épices, selon une recette maison.
- Ce n'est pas un simple produit semi-fini. C'est un dîner national, prêt en 20 minutes.