Zhanibek Maktanuly : une âme dévouée à la culture nationale

Zhanibek Maktanuly : une âme dévouée à la culture nationale

Le Kazakhstan est riche en jeunes talents qui contribuent au développement et à la promotion de l'art national. Nous souhaitons vous parler de l'un de ces dons.

Janibek Maktanuly est étudiant au Conservatoire national kazakh Kurmangazy. Il n'est pas seulement un interprète, mais aussi un multi-instrumentiste. Ce jeune Kazakh maîtrise librement plus de dix instruments de musique nationaux et modernes, qu'il peut d'ailleurs fabriquer facilement de ses propres mains.

Janibek a son propre style unique, à travers lequel il transmet les valeurs de la culture kazakhe à la nouvelle génération.

Nous avons discuté avec Janibek. Le jeune Kazakh a partagé son amour pour l'art et ses rêves de préserver la culture nationale.

- Quand votre intérêt pour la création nationale s'est-il manifesté ?

- Tout a commencé dans mon enfance. J'ai grandi en Chine, dans un environnement kazakh qui mène une vie nomade traditionnelle et vénère ses racines. Nous écoutions constamment des œuvres musicales à la dombra, au sabyzgy, au kobyz et à d'autres instruments à la radio. Les membres de ma famille sont des personnes créatives, ce qui a également influencé la croissance de mon intérêt pour la musique.

En 2017, j'ai déménagé au Kazakhstan pour réaliser mon rêve. Je suis entré au collège des arts Kanabek Baiseitov à Taldykorgan, où j'ai étudié la dombra. Je suis actuellement étudiant au Conservatoire national kazakh Kurmangazy. Ici, dans les murs de mon alma mater, j'ai commencé à m'intéresser à la fabrication d'autres instruments.

J'ai eu beaucoup de chance avec mes professeurs, qui non seulement partagent leurs connaissances et leur expérience, mais aussi inculquent un amour de l'art. Je profite de cette occasion pour exprimer ma gratitude à mes professeurs : Rakhman Apeyuly, Ganise Kuanyshbayeva, Talgat Mukyshev, Darkhan Alimgazy, Araybek Askar et d'autres.

- Quels instruments de musique maîtrisez-vous ?

Je joue couramment d'instruments nationaux kazakhs tels que la dombra, le sybyzgy, le jetigen, le sazsyray, le shankobyz, le шертер, le kobyz, le barbyt, et j'ai également maîtrisé des instruments modernes tels que la guitare, le piano, le ukulélé et la batterie.

L'intérêt pour la fabrication d'instruments est né pendant mes études au collège des arts. La rencontre avec le maître professionnel Azamat Bakia lors du concours républicain « Saryn » a été une étape importante - dans son atelier, nous avons appris à fabriquer nous-mêmes des instruments tels que le sabyzgy, le sazsyray, l'orteke et le kobyz. Le travail du bois m'apporte la paix de l'esprit et l'inspiration.

Il ne suffit pas d'être un simple interprète - il est important de comprendre la nature de l'instrument, son origine, ses méthodes de fabrication et ses caractéristiques sonores - ce n'est qu'ainsi que l'on peut appréhender l'« âme » de l'instrument. Par conséquent, l'art de la fabrication permet de mieux communiquer avec les instruments et de ressentir leur monde « intérieur ».

- Que représente l'art pour vous ?

- L'art et la culture sont le fondement de notre histoire et de notre identité. Par conséquent, le développement et la promotion de l'art national sont de notre devoir. Chaque œuvre créative fait partie de notre culture et doit parvenir aux générations futures. Par conséquent, en pratiquant l'art, je m'efforce non seulement de développer ma créativité, mais aussi de préserver notre héritage national.

Bien sûr, pour une personne travailleuse et dévouée à son métier, l'art peut être une source de revenus. Mais pour moi, l'art est avant tout une lumière de l'âme, un désir du cœur.

- Que faut-il, selon vous, pour développer la culture kazakhe ?

- Tout d'abord, un soutien systématique et une approche moderne sont nécessaires. Il est important de présenter aux jeunes l'art national non seulement sous sa forme traditionnelle, mais aussi dans des formats modernes, afin qu'il soit attrayant. À l'ère de la mondialisation, la préservation des valeurs nationales n'est pas une tâche facile. C'est pourquoi l'éducation et la recherche, l'utilisation d'outils numériques, la vulgarisation, ainsi que le soutien de l'État et du public sont particulièrement importants dans ce domaine.

- Que faites-vous personnellement dans ce domaine ?

- J'essaie de populariser la musique nationale - je joue de différents instruments et participe à des concerts et à des projets. J'enseigne également - je forme les jeunes et j'essaie d'éveiller en eux un amour de l'art. Je suis actuellement en train de rédiger un mémoire sur le thème de « La tradition de l'interprétation du sybyzgy chez les Kazakhs chinois » et de recueillir des données historiques. C'est aussi une contribution à la musique. En outre, je présente la musique nationale à un large public par le biais des médias sociaux, tels que Instagram, YouTube et TikTok. Je travaille actuellement sur une application mobile pour apprendre à jouer du sybyzgy. Je pense que ce sera un excellent moyen de populariser notre patrimoine national.

La capacité d'une personne à jouer magistralement de plusieurs instruments et à promouvoir activement la culture nationale est une qualité rare et précieuse. L'amour sincère de Janibek Maktanuly pour l'art kazakh et sa persévérance sont une source d'inspiration pour beaucoup et montrent un exemple de véritable dévouement à son travail. Nous lui souhaitons sincèrement de nouveaux succès, des victoires créatives et de nouveaux sommets sur son chemin !

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05.06.2025